Qu'est-ce que le microbiote intestinal ?
Le microbiote est composé de différentes flores, à savoir la flore vaginale, cutanée, buccale et intestinale mais la flore qui domine est la flore intestinale, nouvellement nommée microbiote intestinale. Le microbiote intestinal n’a pas seulement un rôle au niveau digestif. En effet, il joue également un rôle dans les fonctions métaboliques, neurologiques et aussi immunitaires car 60 à 70% de nos cellules immunitaires sont intestinales. Il constitue ainsi le plus grand réservoir microbiotique de notre corps. Le microbiote intestinal est propre à chacun, il est unique tant au niveau qualitatif que quantitatif et il est principalement localisé dans le côlon et l’intestin grêle. Cet écosystème se forme dès la naissance, au contact de la flore vaginale (pour un accouchement par voie basse) ou bien au contact des microorganismes de l’environnement (pour un accouchement par césarienne). Ensuite, le microbiote intestinal va évoluer en fonction de la diversification alimentaire, du niveau d’hygiène, de la génétique, de l’environnement, etc. durant la première année, pour finir par atteindre sa maturité vers l’âge de 3 ans. Puis sa composition va rester plus ou moins stable mais pourra malgré tout être modifiée par certains facteurs tels que les traitements médicaux ou une hygiène de vie différente. [1] [2] [3] [4] [5] [6] Cette flore peut donc se trouver déséquilibrée, c’est-à-dire qu’il y aurait une présence plus importante de mauvaises bactéries que de bonnes bactéries. Dans ce cas, notre immunité serait alors affaiblie et nos défenses naturelles amoindries, ce qui pourrait engendrer des perturbations de différents ordres. [2]La dysbiose impact notre santé de manière directe
Qu’est-ce que la dysbiose ?
Quand l’équilibre du microbiote va se trouver modifié, on parle alors de dysbiose. En Grec « dys » veut dire mauvais et « bios » signifie la vie. Ainsi, la dysbiose est une dégradation de la flore intestinale de manière quantitative et/ou qualitative et va donc entraîner la perte de ses fonctions protectrices. Son équilibre est donc primordial afin de garantir le bon fonctionnement de l’organisme. [1] [2] [3] [4] [6] En effet, le microbiote intestinal a pour rôle :- d’avoir un effet de régulation du système immunitaire et de protection contre les infections
- un effet positif sur la digestion, puisqu’il collabore au bon fonctionnement du transit intestinal
- un rôle préventif contre les inflammations voire les pathologies de manière générale, car il participe à l’assimilation des nutriments (issu de l’alimentation) mais également à la production de vitamines (B5, B6, B8, K, …) et minéraux.
Les différents facteurs jouant sur l’apparition d’une dysbiose
Le microbiote intestinal peut être déséquilibré par de nombreux facteurs environnementaux, et/ou génétiques, parmi lesquels on retrouve :- La consommation de tabac et d’alcool
- L’activité physique intensive ou au contraire la sédentarité ; La vieillesse
- Les changements hormonaux tels que la grossesse et la ménopause
- Les troubles digestifs tels que des ballonnements, des constipations ou des diarrhées ; Gastro entérites ; Tourista
- La génétique ; L’épigénétique.
- Le stress chronique
- La prise de médicaments tels que des antibiotiques, des anti-inflammatoires (pilules, cortisones, anxiolytiques, chimiothérapies, etc.), des inhibiteurs de pompes à protons (IPP), des vaccins
- Des infections bactériennes chroniques ; Faiblesse ou dérèglement du système immunitaire ; Inflammations intestinales
- Le microbiote de base carencé qui peut être directement lié à la naissance par césarienne, à un manque d’allaitement (en tant que nourrisson), à une mauvaise introduction des aliments de 0 à 3 ans ou à la dysbiose de la mère lors de la grossesse. L’immunité de l’enfant devient alors plus fragile, ce qu’il l’expose à des risques d’intolérances, d’allergies et de troubles digestifs.
- L’alimentation déséquilibrée avec une consommation excessive d’aliments raffinés et particulièrement riche en sucres, produits industriels, édulcorants, colorants, additifs, viandes, métaux lourds, graisses saturés animales, graisses trans, tout cela associé à un manque ou à un excès en végétaux. En effet, si l’alimentation contient peu de végétaux, le microbiote sera privé des prébiotiques qu’ils contiennent (les prébiotiques étant ce qui nourrit le microbiote et lui permet de se développer) et s’il en contient en trop grosse quantité cela favoriserait les irritations de la muqueuse de l’intestin grêle de par l’excès en fibres.
- Le non-stop alimentaire car le complexe myoélectrique migrant (soit le balai intestinal) qui a pour fonction de nettoyer l’intestin entre les repas, ne pourrait pas faire son travail en cas de grignotages intempestifs.
Les causes d’une dysbiose
On peut noter que la dysbiose est synonyme de causes multifactorielles et qu’elle est liée à 3 réactions indissociables que sont :- l’inflammation (pour 80% des cas, elle est liée à un microbiote déséquilibré)
- l’immunité
- la muqueuse intestinale (ces dernières étant affaiblies).
Comment agir afin d’avoir une flore intestinale équilibrée ?
Comment l’améliorer lorsqu’elle est déséquilibrée ?
La dysbiose n’est pas irrémédiable et il est possible de la corriger. Les maladies survenues ou entretenues par une dysbiose peuvent être résolues par les moyens suivants : une alimentation favorisant le développement de bonnes bactéries, un traitement antibiotique en fonction de la maladie développée, un apport de probiotiques pour améliorer la flore intestinale, un apport de prébiotiques utiles à la croissance de certaines populations bactériennes intestinales, une transplantation fécale dans le but d’implanter un microbiote sain. [2] [4] [5] Quelques conseils d’hygiène de vie peuvent également contribuer à l’amélioration de la flore intestinale :- Adopter une alimentation riche en légumes biologiques afin de lutter contre la constipation, d’entretenir et de nourrir les bactéries et ainsi fournir le carburant nécessaire (fibres) aux organismes vivants.
- Limiter la consommation de viande qui pourrait entraîner une inflammation puis une perméabilité intestinale accompagnée d’un déséquilibre de la flore.
- Introduire dans son alimentation des probiotiques naturels tels que de la choucroute, du soja fermenté, du tempeh, du kombucha, des cornichons et bien d’autres, afin de développer la flore intestinale et de diversifier les bactéries.
- Nourrir les bactéries que l’on aura développées, en consommant des prébiotiques qui sont notamment présents dans les fructo-saccharides (FOS) et les galacto-oligosaccharides (GOS).
- Purifier et assainir la flore intestinale en éliminant les bactéries pathogènes. Pour cela, la consommation d’ail, de cannelle, de clous de girofle, de laurier, d’origan, de thym, etc. est conseillée. [6] [10]
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